dimanche 17 janvier 2010

Apocalypse now (Francis Ford Coppola, 1979)


En transposant le roman de Joseph Conrad Au cœur des ténèbres au contexte de la guerre du Vietnam, Coppola aborde celle-ci sous une perspective  résolument inédite : Non plus seulement celle du drame humain (individuel) ou social (à l’échelle d’une communauté, d’une nation) mais en tant que champ d’interrogation sur l’existence et la nature humaine.
Film crépusculaire et envoûtant, baroque (au sens de la surenchère) et nihiliste, c’est également une réflexion sur la démesure, et le requiem de la fin d’une époque.

mardi 12 janvier 2010

Inglorious basterds (Quentin Tarantino, 2009)



Un petit mot du dernier Tarantino qui, s’il est loin d’être parfait (comparé à certain de ses autres films), ne laisse pas indifférent.
Tenant à la fois du western, du « nazi exploitation »* et du film d’espionnage à suspense, Inglorious mélange les clichés baroques des films de genre, les scènes de pure violence réaliste et  les huis clos très dialogués. On y côtoie des acteurs d’au moins 3 nationalités différentes qui s’expriment en anglais, français ou allemand (voire alternent les trois), le tout dans un contexte historique des plus sensibles, prêtant comme aucun autre à la controverse et à la faute de goût.
Il fallait bien un Tarantino pour avoir les couilles de se lancer dans un projet aussi casse-gueule. Mais même lui ne parvient que partiellement à relever le défi : Film riche, original, ambitieux et décomplexé, il souffre d’être (très) inégal et de ne jamais parvenir à trouver son unité.

*  Film d'exploitation (à très petit budget, visant un public large) mettant en scène des nazis